Inventaire naturaliste de la zone mésophotique en Baie des Anges

Dans le cadre de l’appel à projet « Contribution à la connaissance naturaliste » 2021 de l’INPN, nous allons étudier la faune benthique vivant entre 50 et 100m de profondeur sur des fonds peu étudiés, proches de la côte, au niveau de Cagnes-sur-mer. 

Le canyon sous-marin du Var se situe au large de la ville de Nice, directement dans la prolongation du fleuve Var. L’un des diverticules de ce canyon se trouve en face de la ville de Cagnes-sur-mer dans le prolongement du vallon des Vaux. Cette zone est particulièrement intéressante de part les caractéristiques topographiques et bathymétriques des fonds, très proche de la côte et accessible en plongée en scaphandre autonome.

Sous l’influence principale du fleuve Var, les fonds sont vaseux, avec par endroits des marnes (sédiment  induré) et sont marqués par une forte pente présentant de la roche. De plus, une particularité de ce canyon est la présence de galets libres ou agglomérés avec la vase (sorte de «poudingue»). Ce substrat dur permet la colonisation d’une importante biodiversité d’espèces d’invertébrés benthiques (spongiaires, cnidaires, bryozoaires…) grâce aux apports importants de matière organique en provenance du Var.

Pour ce projet, un inventaire photographique des espèces vivant sur des fonds vaseux et les affleurements de galets agglomérés, entre 50 et 100m de profondeur, sera effectué. Cette étude va permettre d’apporter une meilleure connaissance sur la biodiversité au niveau d’une tête de canyon sous-marin méditerranéen à proximité de la côte, dans un contexte de fortes pressions anthropiques du fait de sa proximité de la Métropole Nice Côte d’Azur.

Ce projet est soutenu par l’Unité Mixte de Service PatriNat (UMS PatriNat) et ses trois tutelles, que sont l’Office Français de la Biodiversité (OFB), le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) et le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), ainsi que par la Métropole Nice Côte d’Azur.

En 2021, une première série de plongées ont été effectuées jusqu’à 100m de profondeur. L’occasion d’affiner la méthodologie pour pouvoir étudier ces fonds dans de bonnes conditions. Avec des conditions de faible visibilité et d’obscurité totale au fond, ces plongées particulièrement engagées, nécessitent une planification sans faille.